Un homme aux charnières de mots — la poésie a son visage au moins ; ce n'est pas alchimie, c'est le travail patient, ingrat, de l'artisan ; on reconnaît les Simples à ce qu'ils taisent.
 

Antoine Emaz, in memoriam

Quelque chose de la nuit.

Des poètes silencieux ; il y a le titre et puis la suite et ça n'avance pas — une brève échauffourée ; cela ne passe pas mais tu ne le sais pas.

À choisir, le silence ; un voilier cul par-dessus tête trace des ronds de sable — je vois de minuscules pas ; ce que je ne sais de toi m'occupe chaque seconde.

Une avance de glycines ; il y a le regard bleu de l'aube — je sais son océan, ta mèche blonde, le pain qui vient ; un vin épais, trois figues, une grenade, pour faire paix.