Là où je suis il n'y a personne.

Quelques contes de la haie, son âme — je suis fils de la ruche.

Avril sur mon corps en fatigues ; tu es mon évidence, une joie inattendue.

Et s'il y a nous, c'est toi — tes gestes souriants ; je traverse la chevelure rase du pré.

La danse lente de ce chemin parcouru à la pointe des pieds ; je me consume dans l'île d'un feu de joie.

Il n'y a de souvenirs qu'images (ce pourrait être dans un rêve oublié) ; je te cherche dans chaque jour. 

Nous ne vivions que morts ; je trébuche dans la rocaille de l'angoisse — est-ce que quelqu'un écoute ?

Un inextinguible désir, et quatre rochers de bois ; quelqu'un tiendra garde de mes mots.

Porté par des bras d'enfants morts — toute une vie à l'usure.