Faire son deuil des vivants ; ainsi rien n'a changé mais tout pourtant aussi, l'étoffe de l'orage roulée serrée noire dessus la pierre jaune, une avenue parfois l'autre, de la rue je sais tout.

Dans le tiroir du temps la patience d'un ressort intact ; j'ai refermé la porte, tu sais toujours la route ; du sable, seulement du sable, ta voix en chapelet.

Sortir enfin des zones de guerre ; du béton les pliures, un gris vraiment fini ; après la dernière ligne, reprendre à foison des chemins — ce n'est pas écrire qui dira mais il n'y a rien d'autre.

L'entre-deux du silence ; il y a des lames cisaillant la lumière ; de l'orage ne reste qu'un souvenir d'orage, ses pas sur l'herbe couchée.