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Une sorte de journal — 25 avril 2015

Cette sorte de journal avalant tout de mon envie d'écrire, et je reste sans lutter le regardant me vider totalement — ce doit être ce que je cherchais dans le fond, quelque forme sans forme et sans but autre que de poser des mots les uns derrière les autres pour plus rien raconter, et ça me soulage un bien, de ne plus faire comme si c'était une fiction quand il n'y a rien d'autre dans chacune de mes phrases que le réel de moi ; lui chante "des nuits d'ivoire", un autre "des kilomètres de vie en rose", je vois parfaitement de quoi il retourne sans être capable de le dire précisément parce que ça échappe toujours et que c'est cela juste, le monde ; avec le printemps de toutes parts arrivent des gifles qui sont autant de fleurs cachées, à tel point que j'ai cessé la quête et que je marche les yeux fermés du matin jusqu'au soir, personne pour me heurter.