Cinquante #31
La rue c'était en plein milieu l'espace séparant général et puis technique et là les salles les classes serrées badges à l'entrée dans leurs couloirs vraiment étroits et là les zones multimédias studios tournages ateliers résistances condensateurs caméras micros et puis les casques perche à l'image leprof gueulait ça rigolait plus haut on dormait tous je sais très bien que les élèves sortaient de nuit rez de chaussée juste la fenêtre à s'échapper et le livreur de pizza de l'autre côté livrait de même vu de dessus c'est une main qui tient outil pour le gymnase la chose ronde bouton manchette je crois n'y être entré jamais dans les trois ou quatre ans passés dedans la rue disait une ville j'ai toujours là les visages les minitels pour faire l'appel et qu'on passait derrière parce qu'il fallait ramener l'humain qui résistait tous les recoins je n'ai jamais tout exploré cette rue quand même étrange idée et puis la fois où la danseuse Saporta dans l'escalier pour son duo l'homme à chapeau leur équilibre dessus le marbre cela tanguait à mes côtés des jambes paquerettes applaudissements une dernière danse jamais finie le marbre blanc.
Ce qui surprend ce sont les arbres je ne savais plus qu'ils étaient là peut-être pas on ne voit plus ce qu'on voyait tourner autour c'est s'éloigner les arbres ce rideau que tire le temps sur ma mémoire je voudrais l'écarter de loin on dirait bien que rien quasi ne change que sont mes amis devenus et les élèves quels hommes quelles femmes aussi quelque part dans l'espace vert nous avions enterré un animal je peux le dire maintenant il y a prescription cette nuit-là la lampe de poche faisait signal et les étoiles répondent maintenant dans l'escalier la rue toujours une danseuse monte et descend je me souviens de cet instant comme d'un diamant son marbre blanc.