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Cinquante #45

Cinquante #45

Juste après passe une frontière très invisible, les bois passés on était donc de l'autre côté avec les voisins et pour la ville il suffisait de remonter au droit le long de la vallée, suivre l'eau et le canal, impossible de se perdre, la route longeait quelques écluses, les bateaux étaient hauts, de la chambre d'abord je voyais loin cette vallée dans l'autre sens et les week-ends passés seul dans le lycée vide, je m'en souviens et de la pluie, comme s'il pleuvait souvent, et puis les heures aussi passées à revenir et repartir sur l'autoroute, après les hauts-fourneaux il fallait juste plonger vers l'autre ville, il y a maintenant tous ces visages qui restent les mêmes dans ma mémoire et sont changés, je le sais bien, mais là ils restent les mêmes, et pour toujours.

Rien n'a changé vraiment et même pas le saule pleureur taillé à blanc à chaque fois et toujours reparti, les volets sont fermés là où l'on habitait,