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Cinquante #42

Cinquante #42

De loin un bloc ciment gris blanc caché en frontière de campus, engageant comme rien, une chose soviétique, la première fois mon entrée là et les néons multicolores et puis l'effroi, le vide du mort récent mais s'en aller quand même chercher l'amphi, ma place au fond choisie de suite et puis gardée toujours ensuite, cette seule qui m'allait, celle du cancre là par hasard, auprès de l'unique fenêtre aussi de cette grande fosse noire et de bois, des heures dans un ennui sans nulle mesure mais tout le reste, les couloirs vides, les salles bien alignés ordinateurs de même souvent très vides, errer là-bas mais dire, dans tout ce silence précautionneux, pour moi c'est là que tout le web m'est venu comme une fenêtre large ouvert d'un coup et puis les gens, cette certitude que j'ai toujours d'avoir vu, croisé, les plus brillants que je connaisse, les immeubles hauts plus loin je les longeais sous la promenade, les tilleuls peut-être ou bien puisqu'ils ne sentaient rien, quelques platanes, une enfilade, je dis un rien de mal mais c'est comme sa maison, comme sa famille, on fuit dès que possible et finalement, c'est y revenir toujours que de s'en éloigner.

Le long du mur ils plantent un rosier par année et le premier c'était le nôtre mais je ne suis même pas certain qu'il soit encore vivant toujours, le vide des couloirs je le retrouve à chaque fois et pour le web, j'y suis souvent mais pas depuis le bloc hautain, cela n'importe pas, où que je sois au fond je suis toujours sur la promenade à attendre je ne sais quoi que j'espère reconnaître quand cela arrivera.