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Comment je n'ai pas été écrivain #13

Parfois, il y avait un jardin. La brassée des grands arbres, dont le dessin courait jusqu'au bout du regard, se heurtait à des murs de pierres sèches. Des murs de rêves et de surprises. Des murs sans fin, à peine fendus de portes en bois cadenassées qui laissent supposer. De ceux que seuls les enfants osent gravir pour voir ce qu'ils dissimulent de légendes ou juste, de calme vert. De fenêtres ouvertes où des rideaux bruissent patiemment. De chaises en fer forgé laissées dehors sous le bousculement des vents que pousse l'automne avec la nostalgie qu'il peut avoir parfois. De minuscules. Une fois ou deux ou peut-être plus, on croise un fleuve tout proche, large tellement qu'il fait presque candidature d'océan.