Sardinia #54
(...) ça semblait n’avoir aucune fin les motels les déjeuners on redémarrait bourrés de waffles de café de céréales de tout ce qu’on pouvait avaler en même temps que les truckers le reste du monde dormait encore sur le ruban il n’y avait que la Ford grise et les culs des camions soleil et les culs des camions et le bruit du bitume radio à fond et le cul des camions et les arrêts pipi et le nez des camions et les arrêts on mange et les arrêts soda et les supermarchés pour recharger les réserves de trucs à grignoter et le cul des camions et le bord des higways pour pisser rapides quand on ne pouvait plus attendre et les klaxons des trucks nous frôlant nous filant de ces frousses redémarrant laissant la gomme noire des pneus sur le gravier le soleil faisait sa moitié de roue et nous dessous le soir motel on tombait comme morts...