Back USA #4
(...) où l’on était coincé pour toute l’éternité qu’on se disait sauf à trouver le moyen de partir d’ici de gicler et d’y aller dessus la route avec pickups et trucks et couchers de soleil au loin immenses jaunes rouges du sang du jour même que souvent on imaginait qu’il suffirait de se glisser dans une remorque de celles garées la nuit devant les motels pourris spécialités de la région avec l’ennui en masse chambres parfumées clopes rances sueurs et autres fluides mais ni eau chaude ni breakfast et pour le matelas dès couché dessus ça te rappelait la mer quand la houle se levait pour s’en aller se barrer pour de vrai regarder enfin s’éloigner cette ville aux hanches étroites aux rues vidées aux parkings creux comme des dents mortes...