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Vallée #2

(...) des morts qu'on retrouvait dessous les granges à sécher tous pendus comme des oignons sans terre et qu'il fallait décrocher dans les cris hurlements évanouissements des femmes venant de les découvrir la langue bleue énorme la face pour une fois rubiconde sans vin derrière pour en expliquer les rougeurs les bras les jambes incroyablement longs à croire qu'ils s'allongeaient après le dernier souffle cette impression ne durant jamais longtemps les gars posés sur le sol après qu'on eut coupé la corde rapetissant aussitôt jusqu'à reprendre taille humaine au milieu du cercle que faisaient ceux déboulés alertés par les hurlements et préférant ne pas aider à la manoeuvre de crainte d'attraper le mauvais oeil à toucher le pendu qui n'en était qu'un de plus dans la cohorte qu'ils finissaient par faire depuis le temps que l'on trouvait dans la vallée des cordes et puis des poutres et des raisons de s'y accrocher pour mieux y voir et d'un peu plus haut que rien ne changeait à part peut-être les saisons et encore, elles tournaient en rond.