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Immobiles (11)

Poivre des murailles amoncelé et puis derrière quoi le silence des cours derrière ces murets le silence de mes rêves construits de rien contruits de vous et puis d'images glânées empilées entassées dans des besaces rêvées dans des grands sacs dans de grandes poches dans tout ce qui dedans au-dedans moi peut contenir traces reflets éclats du monde et qu'à remplir je passe mon temps je perds mon temps et dedans quoi je fouille à pleines mains à m'en crever le ventre et l'âme et jusqu'au fond les coudes avec pour trouver quoi retrouver quoi quelque chose de moi dont je ne sais mais rien alors rien et c'est toujours il y a toujours un bref instant cette seconde où de la paume on touche on pense toucher au but avoir trouvé alors on serre et tous ses doigts de toutes ses forces et l'on remonte on retourne à sa propre surface et là revenu et même sans souffle on se regarde on regarde ce qui des tréfonds est remonté et c'est toujours et c'est toujours la même chose cet indicible ce qui pourrait si l'on osait devenir soi.

I. Butterlin (non vérifié) lun 08/06/2009 - 10:31

Osera-t-on, un jour? Les enfants, derrière les murs des écoles, qui tiennent serrés dans leurs mains un caillou, ou une herbe froissée et tiédie, sont tellement plus courageux que ce que nous devenons, adultes.

ln (non vérifié) lun 08/06/2009 - 17:46

cette propre surface qui de soi luit mais qu'on peine à effleurer sans la distordre et ainsi créer dans les transparentes profondeurs ce qu'on croit être merveilles et qui n'en sont pas