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Agrafes

(...) rien de tout ça de la légende dorée qu’on s’inventait au lycée des heures durant vautré sur les mauvais fauteuils aux teintes passées usées par des fesses et des fesses à jeans toujours pareils à partir des bribes collectées dans cette sorte de magazines dont on s’apercevrait des années après, une fois les cheveux devenus ras, au hasard d’un feuilletage de kiosque entre deux trains, deux villes, deux lieux dont on ne saurait rien jamais tellement on y passerait vite, tellement tous les kiosques et toutes les gares finissent par se ressembler, qu’ils existaient toujours, les magazines, même titre, même ton, mêmes couleurs et mêmes poses des stars sur les posters toujours centraux que seulement maintenant on ne décrochait plus en dépliant soigneusement les agrafes dont toujours avant on se plantait les pointes mauvaises dedans la pulpe du doigt, rien de tout ça, donc...