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Bataillons

(...) à ce moment où Robert Smith glisse jouant entre ses adorateurs dont j’étais encore lui faisant une respectueuse haie d’honneur – personne pour le toucher ou alors juste à peine des frôlements et tout là-haut sur la scène immense le reste les autres persistant le show dans une sorte de routine inamovible qui se termina évidemment quand même trop tôt, les maigres bataillons de spectateurs (dont certains encore étaient Robert Smith comme je l’avais été) quittant la salle sans piper mot pour retourner dans le froid dehors en même temps que moi qui, au moment précis où s’éteignit la dernière note, eut le sentiment très net que se rompait quelque chose en moi, peut-être, le dernier lien qui me retenait à ce passé passé...