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Une sorte de journal — 15 janvier 2016

Une sorte de journal — 15 janvier 2016

Je n'oublie rien et au besoin j'invente un temps sans aucune pliure ; je sais que tu passes par ici et que tes pas font un chemin sans bruit, je sais que tu portes dans la nuit le mur de pierres sèches, l'après-midi sous cet arbre qui allait jusque ailleurs ; quand nous aurons été rongés de toutes marées, quelle langue sera la nôtre dans le silence d'après ?