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Milice

Le soir venu, nous levions nos maisons hors du sol pour nous en protéger et au matin, il fallait toujours vérifier les abords avant de redescendre la masse morte de nos murs, les arbres autour portant alors des traces disant des choses que nous ne voulions pas entendre. Une fois nos demeures reposées, la milice procédait, manière d'inventaire et d'habitude, aux appels et vérifications d'usage : nous savions pourtant bien que plus rien ne nous protégeait vraiment. 

Tout avait changé et nous ne savions plus ce qui se passait en-dehors de la zone puisqu'en sortir, c'était forcément marcher et prendre le risque impossible de se retrouver au moment de la nuit trop loin d'un abri et du semblant de sécurité que nous pouvions y trouver. Nous restions donc sur place, poussant à peine vers les limites dans l'espoir de croiser quelque voisin qui pourrait nous en dire plus, nous révéler peut-être quelque moyen de régler le problème.

Texte né sur réseaux