Histoire - le lendemain

Qui continua le lendemain le jour qui vint juste après celui où ces gens commencèrent à couler le long de la rue-route à y passer comme l'eau dans le ruisseau derrière les maisons basses celles du côté du creux de la vallée où nous allions nous vautrer dans la boue quand nous ne savions plus quoi faire comme bêtises le lendemain du jour où ces gens coulèrent puis cessèrent d'un coup de traverser ce bout du monde le nôtre sans que cela la fin de la file qu'ils faisaient ne fit beaucoup plus de bruit que celui qu'ils avaient fait toute la journée d'avant même si les derniers à passer étaient sans doute les plus fatigués les plus épuisés et que la fatigue leur pesant sans doute qu'ils marchaient plus lentement plus lourdement les souliers fatigués sont les plus lourds et au matin plus rien le village s'éveilla dans ses bruits d'habitude et rien pour témoigner de cette marée que nous avions pourtant tous vu non rien de rien à part quelques pauvres loques des morceaux de ferraille de bois un panier vide une poupée grise tout ça tombé abandonné et resté là et nous nous sommes dépêchés de ramasser pour en tirer ce que nous pourrions en tirer quelques piécettes des billes