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Cinquante #1

Cinquante #1

D'abord l'odeur métal hurlant et puis l'image de ces alignements de tours fraiseuses d'où dégueulaient des mèches de copeaux à rouge poussés qu'arrosait un liquide blanc dessus giglé pour refroidir partout le bleu les armoires le long en îlots et nous pareils de bleu de chauffe les cris les rires les vestiaires au sous-sol le magasin à matériaux au centre les lourdes barres métal les blocs métal pareil et puis le bruit des machines folles dents de métal métal hurlant j'ai toujours eu grande méfiance surtout des fraises des ateliers mais pour le reste il reste surtout ces heures de cours où j'ai bien cru mourir d'ennui et puis plus haut puisque interne nous dormions là la longue montée des escaliers le réfectoire du matin le parfum des fumeurs d'aube le lourd ennui des heures d'étude des heures d'attente dans la soirée tous les amis heureusement toute une vie entre quatre murs dans les dortoirs cinquante bonhommes je me souviens quand dans la nuit je ne dormais pas depuis la fenêtre je voyais là une torchère et puis plusieurs brûlant le noir jusqu'à plus soif on aurait dit un incendie flottant dans l'air.

Sur la façade ce rouge est neuf mais c'est bien tout la chose longue jaune juste vers la gauche ce sont les ateliers, j'avais été traîné là-bas lors d'une porte ouverte un jour, après, j'ai tout oublié sinon un couloir de salles de classe où j'ai erré un moment, je cherchais je ne sais quoi, peut-être moi d'avant assis derrière sa table à se demander ce qu'il allait devenir, je n'ai pas la réponse mais sans doute que ça aurait rassuré le mec à cheveux longs, un peu gros, de savoir que ça irait globalement.