Sardinia #42 — une parenthèse Memphis
(...) nous perdant quelques heures après dans les banlieues avenues rocades morceaux de highways allant partout et nulle part tournant nous garant là de guerre lasse dans un quartier qui aurait été partout c'était même chose demandant à des filles infirmières partant pour le boulot elles verraient la mort passer tout le jour où aller si à pieds c'était proche elles en rires nous prenant sans doute pour des fous de paysans venus de Sardinia, État de New York, États-Unis, dans la Ford grise roulant à nouveau la ville semblait abandonnée pourtant Memphis ça nous paraissait valoir mieux que cela les bâtisses alignées grises noires leurs vitres cassées ou pas mais vides derrière les murs on aurait dit la fin du monde des silhouettes de temps en temps couraient de porches en porches trouvant quand même une sorte de centre parking cherchant les sources du rock les clubs les gens disant par là par là la rue est là quand la trouvant on a trouvé une rue morte un grand décor et dans le jour éteintes glauques les grandes enseignes tristes à mourir blues rock et bière les cops tenaient de chaque côté barrières fermées no guns allowed on a traîné juste quelques minutes sur les pavés gras de vomi ça suffirait le rock est mort...