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Murs #8

(...) à quatre constituant la cage où l'on finissait toujours par revenir se frapper la tête contre le monde se réduisant aux deux minuscules ouvertures ménagées l'une trop haut pour qu'on puisse l'atteindre l'autre fermée d'un volet qui ne s'ouvrait jamais...

... l'exercice suivant mais plus facile que le passage forcé dans le couloir étant ensuite de passer la boîte au-dessus de la rambarde ne posant pas de réels problèmes si l'on écarte évidemment les fleurs plantées au pied du muret constituant le socle de la terrasse que les deux porteurs venus se positionner là pour recevoir le cercueil puis les deux autres les rejoignant après s'être assurés que tout était calé le père derrière assurant la sécurité de l'ensemble vacillant piétinées allégrement par les quatre paires de souliers dont on voyait qu'ils ne sortaient de leur boîte à chaussures qu'aux grandes occasions celle-là en étant une la mère le passage délicat ayant été négocié ne pouvant s'empêcher de jeter un regard désespéré sur ses platebandes maintenant complètement écrasées ravagées ce saccage semblant soudain la goutte d'eau de trop ses bras se mettant à trembler puis ses jambes puis elle toute s'effondrant d'une seule pièce une poupée de chiffons...

... le clocher décapité émergeant de cet océan de pierres brûlées tel un phare absurde ayant constitué visible de loin le point de mire idéal pour les hommes aux phrases incompréhensibles aux langues qu'on ne saurait jamais effectuant d'en haut ou de là-bas les réglages nécessaires à leur visée avec la précision sans questions seule permettant sans doute d'aller au bout de ses calculs...