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Murs #7

(...) derrière les maisons faisant un damier de minuscules enclaves protégées par les pierres sèches entassées vaille que vaille par ceux d'avant ceux d'avant demeurant pourtant d'aplomb à croire que ce qui en maintenait l'équilibre la cohérence c'était le temps son limon qui avait fini par s'immiscer dans les espaces vides les joints jusqu'à souder le tout en une masse compacte par-dessus laquelle on se regardait naître et puis vivre et mourir ces mitoyens s'arrêtant par tradition à peine au-dessus du mi-corps dans la lumière des premiers jours de printemps le spectacle de ces troncs bougeant dans tout le hameau ayant quelque chose d'un peu surprenant même si personne n'avait vraiment le loisir de s'occuper de ça de regarder ailleurs autre chose que la terre qu'on ouvrait scarifiait maintenant en urgence avant qu'elle ne revienne à son état immobile et secret...

... de longs couloirs où l'on se perdait perdrait systématiquement en passant devant les portes ouvertes où l'on voyait toujours la même chose la chose qu'on deviendrait un jour où l'autre mais quand ...

... comme si à un moment il n'y avait plus eu d'autres matériaux disponibles sur toute la planète que ces planches ayant l'apparence de la peau d'éléphant ou du moins de ce qu'on s'imaginait être ce genre de peau et qui maintenant usées se disjoignant tordant laissaient passer les regards permettaient qu'on explore les intérieurs sans avoir à pousser les portes tellement dégondées qu'elles vous restaient dans la main ou tombaient d'un coup et seules lorsque le vent venait y frapper visiteur...