Un brouillard probablement
En somme, ça nous devenait une tradition cependant que le mal se diffusait dans les méandres de l’arbre généalogique maternel qu’il descendait mollement, une marée, un poison lent qui n’abandonnerait qu’une forme de laisse de mer, ce serait de vagues souvenirs rongés.
Personne en attendant l’issue parfaitement connue ne voyait rien ou bien peut-être, plus certainement, ne voulait voir. Il y a des phénomènes qu’on préfère éviter de regarder en face : constater l’effacement de tout un monde en demeurant vaguement debout au centre de cet effondrement, il faudrait dire dissolution, nul ne le désire vraiment.
Reste que, maintenant, arrivé à la butée, il s’agissait de remonter la piste. On ne se rassurerait pas, mais on saurait un peu où on allait. C’était un flou, quoique celles qui précédaient donnaient au moins quelques exemples de ce qui allait se produire, pouvait.
Cela ne changerait pas grand-chose à ce qui se présentait mais tout de même baliserait la descente. C’était déjà cela à prendre. Parfois, d’un rien qui nous vient du passé, on peut faire bois afin de toujours avancer, à défaut d’être mieux.