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Plage

Marchant sur le sable étouffant la marée en passe de monter et moi de succomber à la chaleur mais j'ai tenu jusqu'à ce que des lèvres pleines de sel courent le long de mes jambes nues et me rassurent à l'horizon une rapide vedette griffait le ciel si bleu que j'ai manqué de croire qu'un fou avait écrasé sur le monde tous ses tubes de couleurs des enfants nus minuscules choses couraient vers l'eau et revenaient en poussant de hauts cris des hurlements faussement effrayés et celui-là tombant de tout son long et en riant jusqu'au plus haut des terres que pouvait-il devenir plus tard un maçon un médecin un marin un chercheur et rien peut-être un homme au moins ce serait bien d'être simplement un homme.

Tournant dans les rues vides les parfums agités les bruits sortant des maisons aux volets bien clos et ce n'était presque pas supportable que de recevoir comme cela ces témoignages du monde en train d'aller son chemin quand on ne pouvait pas mais pourquoi donc suivre ce train ces explosions de vie.