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Nos Amours Burgers

Nos Amours Burgers

Les fins de semaine, aussi, les gros culs débarquent. Je ne parle pas d'une part de notre clientèle qui a trop abusé des burgers, quoi que. Non, je parle des trente-huit tonnes.
 
Le week-end, donc, les bahuts ne peuvent pas rouler. Une histoire de législation, de bus qui avait cramé un jour il y a longtemps avec les gosses dedans qui partaient en colo, qui y avaient cuit comme des petits poulets.
 
Après la catastrophe, une fois les fumées envolées, les enterrements à vous fendre le cœur, les ministres en costards de croque-morts s'étaient agités, avaient pondu une loi pour se défausser, c'était pas idiot, ça ferait pas revenir les gamins mais ça ouvrait le parapluie législatif.
 
À cause de ça, le samedi et le dimanche, les gros culs envahissent le parking du supermarché d'à côté. Les types se passent l'adresse, ils ont tout ce qu'il leur faut, de la place plus que nécessaire pour poser leurs bahuts, des bornes électriques, des machines à laver modèle géant posées à côté du distributeur de pizzas et autres cochonneries permettant de ne pas trop déprimer, des robinets d'eau dont on a jamais compris qui payait mais manifestement, personne ne le sait, tout le monde s'en fiche.