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Une cabane

Une cabane

C'est donc un pont que nous montâmes, un pont comme ça, de même construction en bois que la cabane qu'il rapprochait d'un seul coup de nous — sans lui pour rejoindre à ce havre, il nous fallait faire le tour et donc suivre la départementale grise jusque après la patte d'oie, atteindre ensuite à l'ouvrage d'art qui traversait le cours d'eau, revenir le long de lui dans l'herbe haute ou les roseaux aux têtes noires, gracieuses, toujours effarouchées ; ou bien dans l'autre sens nous enfoncer vers la forêt, sur une route où ne passait qu'une seule voiture de front, on se croisait comme on pouvait, c'était rarement, et puis faire de même, reprendre la rive en parcourant cette fois des terres inconnues où un bosquet dissimulait un étang presque abandonné, il y avait un banc mangé déjà, une clôture fermant le tour, personne jamais pour y pêcher, ce pouvait être un simple décor, une illusion, nous n'en aurions pas été étonnés.