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Clone de Étangs

Clone de Étangs

(...) La technique était simple, consistant à remonter la trace de la source à larges coups de pelles mécaniques jusqu'à s'éloigner du premier point de percement d'au moins cinquante mètres pour ouvrir là une sorte d'étang qui, temporaire, aidé par l'été et sa sécheresse venant toujours avec, ferait tampon en absorbant l'eau qui sourdait, en asséchant à son amont le filet mince mais large assez pour empêcher le labeur des équipes, le rendre parfois même dangereux.

C'était cela que nous avions trouvé dans le maelström des buttes dans notre jeu d'alors, suivre l'avancée du creusement à la faveur de l'arrêt du chantier, c'était en août, les traditions se respectaient, les machines s'arrêtaient faute d'ouvriers et tout demeurait là dans un abandon comme de canicule, la masse d'acier des machines arrêtées chauffant lentement du matin jusqu'au soir et rendant cette chaleur accumulée la nuit au point que toute la zone était presque une étuve vingt-quatre heures sur vingt-quatre, c'était là la découverte, un étang creusé de main d'hommes ou plus précisément de mâchoires métalliques, dont l'eau glacé était de source. (...)