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De la question de la publication

De la question de la publication

Les interrogations ici abordées ne sont pas nouvelles, et ont été déjà approchées par d'autres sur le web, bien mieux que je vais le faire. Je pose toutefois cela ici, manière de réfléchir à haute voix.
Comme auteur, j'ai déjà publié plusieurs textes chez des éditeurs. Pour les dernières publications, la démarche a été toujours la même :

  • une première publication de fragments plus ou moins longs/complets ici même, dans une logique d'atelier à ciel ouvert ;
  • ensuite, une phase de reprise et de clôture du texte, dans un traitement de texte, aboutissant à un "manuscrit" que je pouvais soumettre à un éditeur.

Depuis quelques mois, je constate que je ne parviens plus à passer à la seconde phase, le texte me résiste et je ne parviens plus à le "fermer", à le penser comme terminé [fn]même si, dans les faits, certains ensembles déployés ici n'ont pas bougé depuis des lustres et sont donc fermés de fait puisque par ailleurs, je ne reviens jamais sur mes textes passés - pour certains, j'ai même oublié leur existence[/fn].
Plus gênant, je n'arrive plus à comprendre l'intérêt d'une publication, au sens traditionnel du terme. Non, ce n'est pas ça... Hum... Je comprends bien l'intérêt de cette étape [fn]pour faire vite, travail de peaufinage du texte avec un éditeur ; validation sympbolique par la maison d'édition ; clotûre (bis) du texte qui devient un objet en tant que tel dont le lecteur va pouvoir s'emparer[/fn] mais je ne ressens plus intimement la nécessité de cette étape. Dans le même temps, je vois mal comment m'en passer parce que m'en passer reviendrait à sortir de circuits de validation symbolique (et technique, dans l'aide qu'apporte un éditeur comme regard extérieur) qui sont essentiels, et auxquels je crois. Par ailleurs, par ricochet, cela pousserait mon travail déjà invisible ou presque du côté obscur : un texte seulement paru sur le web reste encore, pour l'immense majorité des lecteurs et de la "chaîne du livre", au mieux, de peu d'intérêt ; au pire, inexistant, une sorte de bruit.

Voilà. Rien de très nouveau. Simplement, il me fallait l'écrire pour pouvoir y penser et essayer de trouver une solution (qu'arrivé au point final, évidemment, je n'ai pas)