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Nuit noire - moi

La grande nuit celle de moi où un soleil de rocaille se lève chaque jour dans ses tâtons et titube à la mer pour s'y jeter et puis nager autant qu'il peut, la grande nuit noire qui est sans mains et sans chemins pour nous y laisser tous dormir, la grande nuit noire que font toutes ces chansons que je ne connais pas et que chantaient des hommes avant dont je n'ai nul souvenir, cette grande nuit noire avec les traces de griffes qu'elle laisse sur les portes des granges et des églises abandonnées, des granges et des églises brûlées, cette grande nuit noire qui mange les marins et les enfants aux barbes de marins et même les traces de pas qu'oublient sur le sable gris et noir aussi ceux dont on ne connaît que les traces et les basses silhouettes au loin, cette grande nuit noire là qu'on retrouve au matin cachée sous les buissons et roulée en paquets qu'on range sous l'établi pour en faire un outil dont on ne sait que faire.

Anonyme (non vérifié) jeu 20/09/2012 - 23:00

nuit noire tapie sous un lit quand assise à un secrétaire à chercher mots à joindre encore - ces heures ne sont plus miennes & la mer n'emporte que grinçage de dents de ne pas être à la page.
nuit noire.
& froide.
matière du jour ne s'abat pas sur un clavier.
matière en nuit noire fond me défait & laisse nouer de fils blancs un truc décousu
- en musique pourtant - en boucle encore -
sans vague
écume seulement - contre les falaises
nuit noire 1 - ici rien.