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Fer

... d'un monde disparu, lambeaux laissés derrière par un temps effondré, écroulé sur lui-même, et dont on ne trouvait plus que traces vagues sur lesquelles on trébuchait comme cela, au détour d'une dune, à peine émergeant d'un sable qui avait entrepris de digérer avec la constance qui était la sienne ces ultimes témoignages (là c'était donc quelques traverses, un lourd morceau de voie et tout autour ces gravillons à parure de diamant et noir et lisse gardant encore la tête en dehors de la plage mais plus pour très longtemps, on le savait, ça ne pouvait durer cela, cette cicatrice d'acier face au grignotement qui grain à grain gagnait chaque jour et finirait par tout cacher pour accompagner certainement tous nos oublis).