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Ainsi soit-il

Plus rien ne restant de tout ça plus rien maintenant brûlée l’église fondus les cierges carbonisés les bancs tant cirés et vernis qu’on pouvait passer tout l’office à seulement regarder fasciné les reflets qui sur la surface lisse disaient une toute autre messe une toute autre assistance d’autres visages et d’autres vies d'autres maisons d'autres cauchemars d’autres nous-mêmes perdus dans des sortes de limbes un purgatoire que l’on ne pouvait pas imaginer représenter consumés totalement leurs bois maintenant dressés doigts décharnés flambés les aubes et les surplis brodés d’ors et d’argents de symboles que nous ne comprenions pas nous de l’école enfuis dès que possible dès que travaux des champs et parents le permirent plus rien de ça l’encens la myrrhe le vin et l’eau eux rapidement évaporés peut-être bus peut-être bien et l’ostensoir l’hostie le pain plus rien de ça noires les pages blanches de la bible grosse les lourds livres les ors aussi dedans ces livres enluminures et cette langue des origines cette langue morte comme ces histoires brûlées aussi et les cloches sourdes et l’orgue pendu et la chaire haute et notre chair elle tellement faible tellement fragile putréfaction et les statues mais c’étaient nous peut-être nous qui au-dessus contions même chose que la bible grosse grosse de nous plus rien de ça plus rien de nous que des souvenirs et le charnier mais c’est même lieu ainsi soit-il ainsi soit-il ainsi sois-tu.