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Babel bruisse

Cette nuit revenant est boue,
bave de sangs à peine secs
dans laquelle pataugent
des chiens devenus fous :
l'aurore doit renaître de luttes.

Futaies, nous reviendrons
vous embrasser
s'ils poursuivent nos livres,
s'ils prennent racine dedans la mort,
si ma pauvre arme
cette seule parole,
ne suffit pas pour que renaisse
le sourire des peaux
où Babel enfin bruisse.

 

Texte paru dans No Pasaran ! plaquette collective, Éditions de la Dragonne, lendemain du dimanche 21 avril 2002...