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Pause déjeuner

Et tout le tour du bâtiment les grappes d'étudiants pleines de vie faisaient des îles de rires nonchalants j'ai longé leurs récifs sans relever la tête de temps à autre une fille prenait tout le soleil et moi passant je devinais mon ombre glissant au large mais nulle escale pas de naufrage rien que cela toutes voiles dehors un bateau ivre et silencieux cherchant sans bruit où il allait se fracasser.

Puis cette place à la fontaine hideuse vraiment de tôles soudée de bruns de noirs et cette eau laide qui jaillissait sans aucune honte à n'y pas croire mais personne donc pour faire cesser ce gargouillis tellement las que j'en étais presque assoiffé.

Puis l'avenue aux voitures fauves à chaque instant je me disais celle-là peut-être ou celle-là mais rien à faire toutes me rataient dans le parfum de leurs fureurs et moi j'allais par-devant moi dans cette folie me chuchotant.