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Forges

On irait de lieu en lieu en poussant les portes jamais verrouillées, en parcourant les salles et les espaces, en écoutant entre ces murs nos seuls pas soudain moins étouffés et cependant à peine audibles par-dessus le fracas toujours présent de ces forges sourdes dont on finirait par comprendre, quand même, qu'il s'agissait de nos respirations.

Rien ne serait dérangé. Aucun désordre ne nous troublerait dans nos explorations de plus en plus surprises et chaque chose serait finalement à son exacte place, à tel point d'ailleurs qu'on en viendrait à avoir tel sentiment de porter partout une agitation dont personne ne voulait et certainement pas ces endroits redevenus parfaits et puis sereins.

A chaque fois, aussitôt que nous aurions tout vérifié, nous tournerions talons pour repartir voir ailleurs si quelque chose pouvait donner explication, faire comprendre ce qui s'était là passé. Dehors, la ville serait quand même toujours là.