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Gares

... abandonnées vidées mais soudainement et où plus personne n'osait s'arrêter les trains n'y faisant plus leurs haltes les pleurs des départs n'y coulant plus les bagages n'y étant plus oubliés les peluches des enfants n'y tombant plus au sol à la dernière seconde et c'était là trop tard sauf si le chef de quai d'un geste d'un seul coup de sifflet retenait les lourdes portes d'acier et faisait que tout le monde retrouve son calme - on ne comprenait toutefois pas pourquoi toutes les lumières restaient allumées et il fallait plusieurs minutes, plusieurs kilomètres après, pour que l'on comprenne d'un seul choc que ce devait être pour que quelque voyageur arrivé là par malheur puisse voir arriver au moins la menace.